Le 09/12/2013 à 09:15:00 | Mis à jour le 09/12/2013 09:28:54
Rugby Racing Metro 92 «Nous manquons de sérénité»
Le demi de mêlée international du Racing-Métro, Maxime Machenaud, revient sur la défaite face aux Harlequins, samedi, et tente d'expliquer les problèmes que traverse le club francilien depuis le début de la saison.
«Maxime Machenaud, est-ce qu’une défaite de cette amplitude (8-32 face aux Harlequins à Nantes, samedi) peut être source de crise, au Racing ?
Crise, non. Mais on va se poser beaucoup de questions, individuellement et collectivement, pour voir ce qui n’a pas marché. Les entraîneurs vont avoir leur idée ; à nous joueurs, d’apporter les nôtres.
Qu’est-ce qui n’a pas été ?
Nous avons commis trop de fautes de mains. Ce n’est pas une question de préparation tactique. C’est dans la tête. Nous n’étions pas prêts.
En vous posant trop des questions, ne risquez-vous pas de rajouter de la fragilité à la fébrilité déjà existante ?
L’idéal serait de préparer chaque match en toute sérénité. Cette sérénité nous manque. Depuis quelque temps, on passe notre temps à se dire qu’il faut absolument gagner. C’est une pression supplémentaire. Nous avons un statut de favori à chaque match et je ne suis pas certain qu’on puisse l’assumer aujourd’hui. Pourtant, c’est notre défi.
Vous avez un effectif de qualité mais vous ne donnez pas l’impression de jouer en équipe…
Il y a seize arrivées, des nouveaux entraîneurs, de nouveaux préparateurs physiques. Nous n’avons pas de vécu commun. L’équipe n’est pas encore construite. La vie à Paris ne se prête pas à des sorties ensemble. On habite éloignés les uns des autres. Notre vie est au centre d’entraînement. Tisser des liens, c’est moins facile qu’à Castres ou à Agen. Ce vécu commun, il passera d’abord par le terrain.
Et sur le terrain, l’équipe du Racing semble incapable d’accélérer…
Les saisons précédentes, nous étions très costauds, physiquement. Aujourd’hui, nos adversaires parviennent à nous museler. Nous avons une conquête instable, surtout en mêlée. Nous ne sommes pas en pleine confiance. Pour lancer le jeu, nos bases ne sont pas solides.
Huitième en Top 14, quasiment sorti de la phase finale après cette défaite à Nantes face aux Harlequins : comment envisagez-vous l’avenir à courte terme ?
Il nous faut un déclic. Ça passera par une victoire importante. On pensait que le succès à Bayonne et ensuite celui face à Montpellier nous ferait du bien. Mais ça n’est pas le cas. On fait un pas un avant et trois en arrière.
«A nous d'être revanchards, à nous de gagner nos duels. C'est juste une question de mental.» Ne manque-t-il pas des leaders de jeu capables de changer de stratégie en cours de match ?
Nous n’avons pas trouvé notre épine dorsale, en partie à cause des absences des uns et des autres, en sélection ou sur blessure. Nous avons besoin d’automatismes.
Dimanche, votre déplacement aux Harlequins s’annonce compliqué…
A nous d’être revanchards, à nous de gagner nos duels. On a le talent pour. C’est juste une question de mental.
Avec l’arrivée de Mike Phillips, qui formait avec Sexton la charnière des Lions britanniques, vous risquez de ne plus être titulaire indiscutable, à la mêlée…
La concurrence, ça fait partie du jeu. Ce qui importe, c’est le bien de l’équipe. Mike a quatre-vingt sélections et deux tournées avec les Lions : il peut m’apporter. Forcément, ça fait un peu peur de se dire qu’on va moins jouer, mais ça me permettra de gagner en fraîcheur physique et mentale parce que depuis le début, j’ai enchaîné deux blessures (opération de la rotule du genou droit, puis fracture de la main droite) tout en étant beaucoup sollicité. »
J'ai mis en noir ce qui m'enerve au plus haut point. Qu'ils bossent et arretent de se croire plus beau qu'ils ne sont!