Vous le savez tous, Johan Goosen retourne en AfSud.
Comme vous, je l’ai détesté quand il a quitté le Racing, surtout qu’il l’a fait dans des conditions rocambolesques pour se monnayer à Mohed.
Pour moi, malgré plusieurs années montpelliéraines chaotiques, il reste un grand joueur. Il l’a d’ailleurs démontré lors de la finale de Challenge Cup 2021 où, auteur d’un essai, de huit plaquages, et ayant parcouru 31 mètres ballon en main, il a été nommé « joueur du match » — eh oui,
Maître Peto :-)
Aussi, j’espère que cet artisan indispensable du Brennus 2016 redeviendra le TRÈS grand joueur qu’il serait sans doute resté, s’il n’avait pas trahi le Racing. Le revoir au sommet de son art pour la Coupe du Monde 2023 me plairait assez.
Ayant aujourd’hui dépassé tout ressentiment à son égard, le temps de l’apaisement est venu. Peut-être, mes frères — et surtout, toi,
jb190967, qui ne voit plus en Johan qu’un marchand de selles — serait-il bon pour vous de procéder à la même démarche. Dans ce but, je vous propose de reprendre avec moi cette adaptation de la chanson de Léo Ferré,
Avec le temps :
« Avec le temps,
Avec le temps, va, tout s’en va,
On oublie les fautes et l’on oublie les torts,
Le cœur, quand ça bat encore, c’est pas la peine d’aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien.
Avec le temps,
Avec le temps, va, tout s’en va,
L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait dans la compo,
L’autre qu’on devinait au détour d’un tchic-tchac,
Dans les rucks, entre les lignes d’en-but et sous la chandelle
D’un coup de pied à suivre qui va nous faire gagner.
Avec le temps tout rejaillit !
Avec le temps,
Avec le temps, va, tout s’en va,
Même les moins chouettes souvenirs, ça t’a une de ces gueules.
Devant mon ordi, j’farfouille dans les extraits de videos
Du samedi soir quand la belle Isa nous gratifie d’une chistera.
Avec le temps,
Avec le temps, va, tout s’en va,
L’autre à qui l’on croyait pour une vrillée, pour une sautée,
L’autre à qui l’on donnait du « bravo ! » et des « extra ! »,
Pour qui l’on eût acheté son billet beaucoup trop cher,
Devant quoi, l’on s’pâmait comme se pâment les gonzesses.
Avec le temps, va, tout va bien.
Avec le temps,
Avec le temps, va, tout s’en va,
On n’oublie pas les passions et l’on n’oublie pas les voix
Qui murmuraient tout bas aux moments décisifs :
« Rentre cette pénalité, surtout ne la rate pas ! ».
Avec le temps,
Avec le temps, va, tout s’en va,
Et l’on se sent vidé comme un joueur fourbu,
Et l’on se sent glacé comme lors de l’abandon du stade YDM,
Et l’on se sent tout seul à cause de ton départ,
Et l’on se sent floué par les années perdues, alors vraiment
Avec le temps on aime…
forever ! ».
Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !