Forum du Racing 92

Maxime Machenaud déjà dans son élément
Arrivé au Racing-Métro à l'intersaison, Maxime Machenaud a changé de dimension en quittant Agen. Mais le néo-international français a réussi son intégration dans le collectif et son association avec Jonathan Wisniewski donne satisfaction.

Une première manquée à la maison. Pour ses débuts à Colombes sous le maillot du Racing-Métro, Maxime Machenaud a connu la défaite samedi dernier contre Toulon (21-23). Un match qui a échappé aux Franciliens sans vraiment savoir comment. « C'est une défaite dure à avaler, explique le demi de mêlée sur le site officiel du club. En revoyant les images de la rencontre, on voit ces petits détails qui ont fait tourner la roue du mauvais côté. Ces petites choses qui ont remis le RCT dans la rencontre. On pensait l'avoir en main. C'est frustrant. » Mais il n’aura pas le temps de ruminer et aura, dès le week-end prochain contre Bordeaux-Bègles, une nouvelle opportunité de décrocher un premier succès devant son nouveau public. « On sait que l'on a grillé un joker, reconnaît-il. Face à Bordeaux, on n'aura pas le droit à l'erreur. Mais ce n'est pas catastrophique. On a fait un bon match, nous nous sommes rassurés dans le jeu, celui-là même que nous avons envie de développer. On en tire de bonnes choses. » L’une des réussites du début de saison de son équipe concerne la charnière, son secteur.

Sur les deux premières rencontres de championnat, son association avec Jonathan Wisniewski a donné satisfaction. Sur la même longueur d’onde, les deux hommes ont pris les clés du jeu du Racing-Métro, séduisant face à Toulon après avoir été plus besogneux en ouverture à Agen (20-24). Machenaud n’aura donc pas tardé à se fondre dans le collectif francilien, même s’il y est arrivé sur la pointe des pieds. « J'oublie la saison dernière. Il faut prouver, donner le meilleur sans pour autant se mettre de pression particulière. » Depuis sa convocation chez les Bleus lors de la dernière tournée estivale en Argentine, l’ancien Agenais surfe sur une importante vague de confiance. Au mois de juin, il avait séduit les observateurs par sa fraîcheur et par sa spontanéité lors de la victoire contre les Pumas dans le deuxième test (10-49). Et malgré une avant-saison tronquée, il semble déjà au point. « La préparation était un peu courte avec la tournée au sein du XV de France. Cela change des années précédentes, où je ne touchais pas le ballon durant presque un mois. Ici, j'ai conjugué d'emblée physique et collectif. Cela m'a permis de bien m'intégrer. Mais je me sens bien. J'ai gardé la forme physique de l'an passé. »

En passant du SUA au Racing-Métro, Machenaud a aussi changé de dimension. Il est passé d’une équipe de milieu de tableau à un candidat crédible pour le titre. Et la différence s’en ressent dans les moyens mis à la disposition des joueurs : « Par rapport à Agen, où il y avait un préparateur physique, là ils sont quatre. C'est beaucoup plus individualisé. On peut travailler des domaines spécifiques à l'issue de l'entraînement aux côtés de Gonzalo Quesada et Simon Raiwalui. On se donne les moyens d'y arriver en travaillant beaucoup afin de s'améliorer. » Il se réjouit d’ailleurs de la volonté de l’effectif de progresser et de franchir un cap, après trois saisons de suite à disputer les phases finales sans y gagner un match. « C'est un groupe qui travaille beaucoup. Cela se voit à l'entraînement, on a envie d'aller loin ensemble. Il y a beaucoup d'application, les séances sont très sérieuses. Beaucoup de joueurs font des extras en dehors des entraînements collectifs et s'imposent des séances supplémentaires. » Et à ce jeu-là, Machenaud n’est pas le dernier. Avec aussi pour objectif de retrouver les Bleus dès le mois de novembre.

Présent en conférence de presse ce jeudi, Philippe Saint-André est revenu sur les prestations de Maxime Machenaud, qui sera de nouveau titulaire face à l’Australie en charnière avec Frédéric Michalak. « Il est en train de s’affirmer comme titulaire au Racing Métro. C’est un joueur jeune, intelligent, qui travaille énormément, qui a une bonne animation et un bon jeu au pied, assure le sélectionneur des Bleus. Il peut également être buteur, même si le numéro 1 dans ce domaine sera Frédéric Michalak. Mais Maxime Machenaud fait partie des joueurs compétiteurs qui progressent, qui évoluent, et c’est bien pour l’équipe de France. »

XV de France-Szarzewski: "Machenaud, c'est un râleur..."
Dimitri Szarzewski est un spectateur privilégié de l'éclosion et de la confirmation du talent du jeune Maxime Machenaud sous le maillot du Racing-Métro 92. Le talonneur et le demi de mêlée seront tous deux titulaires samedi, au Stade de France, face à l'Australie : une présence de l'ancien Agenais qui ne surprend pas Szarzewski. "Maxime ne se pose pas de questions, c'est un gros bosseur. Il a toutes les qualités pour évoluer au plus haut niveau", apprécie l'ancien Parisien au sujet de son jeune partenaire de club et aujourd'hui de sélection auquel il appose sans difficultés le label demi de mêlée : "Quand il n'a pas de bonnes sorties de balles, pas les bonnes libérations, il râle, exigeant avec ses avants. C'est un râleur, un vrai demi de mêlée, quoi..."

Machenaud, le chef de meute ambitieux
Par Baptiste Desprez, 30-01-2013

Maxime Machenaud contre l'Australie à l'automne - Panoramic En balance pour une place de titulaire avec Morgan Parra pour le rendez-vous en Italie dimanche prochain, Maxime Machenaud ne cache pas ses ambitions au moment de découvrir le Tournoi. Portrait.

Making of
Rendez-vous est pris avec Maxime Machenaud quatre jours avant le rassemblement des Bleus à Marcoussis pour évoquer la sélection, le Tournoi et découvrir encore un peu plus l'homme qui s'affirme aujourd'hui comme une valeur émergente du rugby français. Alors que la neige tombe sur Paris et rend les conditions de circulation difficiles, le Racingman nous ouvre les portes de son appartement situé à quelques encablures du centre d'entrainement de son club. «On sera plus tranquille comme ça, sourit-il en totale décontraction avant de couper le son de sa télévision qui retransmet un match de la Cote d'Ivoire à la CAN. Depuis le début de la compétition, je regarde pas mal de matches. Le niveau n'est pas terrible, mais ça occupe.»

«Il y a un an, j’étais en vacances au ski et là je m’apprête à jouer le Tournoi. J’ai du mal à y croire. » Maxime Machenaud n’est pas loin de se pincer alors que la France s’apprête à débuter le Tournoi des VI Nations, dimanche prochain à Rome face à l’Italie. Cependant la réalité reprend vite le dessus. « La tournée d’été en Argentine m’a permis d’entrer dans le bain gentiment, mais j’ai vraiment ressenti la différence à tous les niveaux en novembre dernier. » Le demi de mêlée du Racing Métro, 24 ans, garde un souvenir particulier de sa titularisation contre l’Australie le 10 novembre à Saint-Denis. « Un Stade de France plein, la famille, une victoire et une belle partie. Je ne pouvais rêver mieux devant le public français », sourit le natif de Bordeaux, qui a séduit Philippe Saint-André, à tel point que le sélectionneur devrait à nouveau lui faire confiance à Rome au détriment de Morgan Parra.

Amoureux de sport, « Max » attend avec impatience de découvrir enfin une compétition dont il garde de nombreux souvenirs d’enfance. « Je me souviens des victoires héroïques avec Ibanez ou Galthié qui m’ont marqué, souffle-t-il, le regard habité par l’image des anciens. J’ai envie de découvrir cette pression, cet engouement populaire et ces stades mythiques comme Twickenham. Le Tournoi faisait partie de toutes les compétitions sportives que je regardais jeune à la télévision.» Car s’il en est un qui s’infuse du sport à haute dose devant son poste, c’est bien lui. « J’adore ça et à la maison avec mes frèresil y avait le Tournoi en février-mars, après Roland-Garros et le Tour de France. Avec bien entendu le foot et le rugby tous les week-ends.» Cette passion ne l’a jamais quitté. Au contraire, aujourd’hui, elle a empiré. « Je regarde tout, s’exclame l’international. J’essaie de décrocher mais ce n’est pas facile. Après, je me fais reprendre par ma copine donc je me calme.» Pour éviter les conflits à la maison et s’aérer l’esprit, le demi de mêlée découvre les charmes de la capitale, avec la visite des musées Rodin et Grévin. En attendant les pièces de théâtre et les concerts, prévus dans les prochains mois.

Je n'ai qu'une envie : arriver au niveau des champions comme Riner, Bolt ou encore les handballeurs français

— Plongé dans le monde du sport dès le plus jeune âge avec ses deux frères, Jean-Baptiste et Victor, Maxime ne tarde pas à égrainer le nom des sportifs qui le font rêver. « Riner, Bolt, les handballeurs français… Ce sont de vrais champions. Armstrong, aussi, m’a fait rêver étant gamin, mais je ne sais pas si j’ai encore le droit de le dire avec tout ce qui s’est passé dernièrement. Je n’ai qu’une envie : arriver à leur niveau et devenir aussi un champion. Pour l’instant, je n’ai gagné qu’un titre universitaire à Bordeaux, ça ne pèse pas lourd», sourit-il, comme pour masquer sa frustration.

Après Bordeaux et Agen, Max a découvert le Racing. «C’est un autre monde. Je suis plus exposé mais ça ne me dérange pas.» Il l’a prouvé en portant le maillot tricolore. « Représenter son pays, c’est quelque chose de très fort. Entendre la Marseillaise me file les larmes aux yeux.» Faire la paire en demis avec Michalak l’a épanoui. « Il a été très haut, il est redescendu, mais il a su s’accrocher pour revenir. Pour moi, c’est un exemple. Je sais que la gloire est éphémère. Le plus dur commence. Il me faut confirmer.»

Machenaud ne cache pas ses ambitions sans pour autant oublier la notion de groupe, si chère à ses yeux. «Que ce soit le Bouclier, le Tournoi ou la Coupe du monde, j’ai envie d’accrocher ces trophées à mon palmarès, justifie le Girondin de naissance. Mon concurrent direct (Morgan Parra) a éclaté très tôt et c’est une valeur sûre au plan international. A moi d’être supérieur et de gagner ma place de titulaire. Il ne lâchera rien, moi non plus.» Car si le Racingman jouit d’un nouveau statut chez les Bleus après des performances de haut niveau, l’expérience du Clermontois, 24 ans également, mais 46 sélections au compteur contre 4 pour Machenaud, incite à la prudence et à une féroce concurrence. «C’est un leader dans son club, précise le Francilien respectueux du parcours de son partenaire en équipe de France. Si j’ai la chance de jouer le premier match, à moi de montrer que j’ai ma place et qu’il faudra compter sur moi. J’ai envie d’être un des leaders de cette équipe.» Début de réponse vendredi matin à Marcoussis, avec l’annonce du XV de France.

Maxime Machenaud en chat mercredi sur Leparisien.fr
Publié le 26.03.2013, 18h00 | Mise à jour : 18h48

Stade Yves-du-Manoir (Colombes). Le demi de mêlée international Maxime Machenaud (au centre) sera en chat sur le parisien.fr mercredi à partir de 15 heures. | (Icon Sport/Dave Winter.) Réagir Maxime Machenaud, le demi de mêlée de l’équipe de France et du Racing-Métro sera mercredi dans les murs de notre journal à Saint-Ouen. A trois jours d’un match capital de Top 14 contre Toulouse au Stade de France, il participera à un chat, à 15 heures sur le site web du Parisien-Aujourd’hui-en-France (www.leparisien.fr).



Né à Bordeaux il y a vingt-quatre ans, formé au rugby en Gironde et passé par Agen avant de rejoindre le Racing-Métro cette saison, Maxime Machenaud a connu sa première sélection l’été dernier en Argentine. Il a immédiatement brillé au sein du XV de France, comme l’automne dernier lors de la tournée victorieuse contre l’Australie, l’Argentine et les Samoa. Il évoquera le Tournoi des Six Nations raté des Bleus, la tournée l’été prochain en Nouvelle-Zélande, la perspective de la Coupe du monde en 2015 mais aussi la fin de saison trépidante de son club, en passe de se qualifier pour la phase finale et de s’affirmer comme un sérieux candidat pour le titre de champion de France.

Pour posez vos questions, rien de plus simple. Cliquez sur «commentez maintenant», attribuez-vous un pseudo et appuyez sur "connexion". Vous pouvez alors rédigez votre question.