Et il continu. Même quand il perd il n'est pas capable de la fermer
Lors d’un entretien accordé au Parisien, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur la saison du RCT.
Le patron Varois rappelle que le club est en plein renouveau tandis que le Racing a très bien recruté. Extrait:
« Nous sommes en plein renouveau. Nous avons eu beaucoup de blessés cette saison. Des cadres partis à la retraite n’ont pas été remplacés. Le Racing lui, a bien recruté. Il a une grosse pression. Je pense qu’il est lancé pour dix ans. J’ai toujours dit que je pouvais gagner sur un concours de circonstances mais qu’après je ne pourrai pas lutter. Je ne sais pas si c’est une passation de pouvoir, mais il faut juste que les Racingmen se disent que l’important est de gagner la Coupe d’Europe, pas de croire qu’on est champions parce qu’on a battu Toulon. »
Selon lui, il sera dur, pour le Racing 92, de réaliser le doublé cette saison. Extrait
« Le doublé me paraît très difficile cette saison. Il y a deux grosses équipes: Clermont et Montpellier, qui ne jouent pas la grande Coupe d’Europe. Le Racing va avoir deux matches très durs. S’ils se hissent en finale, il faudra battre les Wasps, qui, à mon avis sont les meilleurs. Cela va laisser des traces. »
Pour conclure, il revient sur les différences de moyens entre Toulon et des clubs comme le Racing 92 et Montpellier. Il en profite pour expliquer que l’ouvreur Néo-Zélandais Dan Carter est payé grâce à un montage financier. Extrait:
« Le jour où je pourrai me payer un jet privé comme les présidents de ces deux clubs (Montpellier et le Racing), alors je pourrai rivaliser avec le Racing et Montpellier. Je suis en compétition avec des gens qui font partie du Top 100 des fortunes françaises. Moi, quand je vais en Angleterre, je prends l’Eurostar, en première classe je l’avoue. Eux, ils prennent leur avion. Nous ne sommes pas dans la même dimension. Ce que l’on a réalisé à Toulon, c’est un miracle. Eux, ce sont des puits sans fond. Je ne suis pas jaloux, je suis admiratif. Ils dépensent 1 million d’euros comme moi 10 000 euros. Ils construisent des armadas et ne sont même pas inquiétés par le Salary-cap car ils peuvent le contourner sans problème. On sait très bien que Carter coûte 1,8 million d’euros par an et que son salaire est payé par un montage financier. Thomas Savare, le président du Stade-Français n’a rien dit à ce sujet alors qu’il m’a critiqué sur mes joueurs. Savare ou Lorenzetti sont du même monde et, entre gens de la haute société, on ne s’attaque pas. Moi, je suis un manant et je le resterai. Je ne ferai jamais partie de la haute. »