Juan IMHOFF

Pour parler d'un joueur en particulier ...
chomelaregle
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Re: Juan IMHOFF

Message par chomelaregle » 17 avr. 2012, 13:03

Racingmec a écrit :
chomelaregle a écrit :non mais vous êtes sérieux là?
à part si vous parlez pour la saison prochaine, c'est impossible que Imhoff et Fall soient tous les 2 alignés sur une feuille cette saison,

Imhoff est le joker médical de Fall, donc le retour de Fall dans le groupe signe la fin de Imhoff pour cette saison.
Il s'agissait bien sur d'une projection sur la saison prochaîne, car si ça reconduction est confirmée, il sera un joueur à part entière de l'effectif et plus "joker médical de".....

dans ce cas, il faut malheureusement supprimer Steyn de vos compos type. :(

dorgda
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Re: Juan IMHOFF

Message par dorgda » 03 mai 2012, 12:45

Imhoff:"Le Racing a de l’ambition" (1/2)

C’est l’une des révélations de la saison au Racing. Juan Imhoff a accepté en exclusivité pour Rugbynews de se livrer longuement. Il revient sur sa vision du rugby français, son intégration au sein du Racing, ses espoirs pour cette fin de saison et nous décrypte, dans une deuxième partie, sa vie avec les Pumas.

Quelle(s) différence(s) peut-on noter entre le Juan Imhoff arrivé en France courant octobre et celui qui s'apprête très probablement à disputer le premier 4 Nations de l'histoire ?
Je ne sais pas encore si je serai sélectionné (sourire)... Quoi qu'il en soit, la différence réside dans le simple fait d'être ici, de vivre seul, de parler une autre langue, de jouer un autre championnat : tout cela m'a fait énormément grandir dans la tête. Donc forcément, il y a des différences. Mais je vais continuer à grandir afin d'être au niveau si l'opportunité m'est offerte de disputer ce 4 Nations.



Quelle vision aviez-vous du Top 14 avant d'y prendre part ?
Question difficile... En Argentine, nous suivons beaucoup le Top 14, et j'admirais réellement beaucoup d'équipes. Mais aujourd'hui, je ne peux pas dire que j'étais fan d'une équipe plutôt que d'une autre. Je les aimais toutes, car j'aime le rugby. J'aime voir du beau rugby, qu'il soit pratiqué par le Racing, le Stade Français, Clermont, Toulouse ou autre.



Et quelle était votre vision de la France et des Français ?
J'avais une très belle image de la France. C'est un pays très différent de l'Argentine. Mais ça a toujours été un rêve pour moi de vivre à Paris. Avant, je pensais déjà qu'il s'agissait de l'une des plus belles villes au monde. Aujourd'hui, je le constate par moi-même (sourire)...



Pourquoi avoir accepté l'offre du Racing en octobre dernier ?
La présence de joueurs de très haut niveau dans l'équipe a été l'un des paramètres importants. La présence de Juan (Hernandez) aussi, bien sûr. Enfin, le fait que le Racing soit une équipe qui ait l'ambition de gagner des titres.



Que saviez-vous de « l'esprit Racing » avant de venir ?
Je connaissais l'histoire du club. Je la connaissais très bien même. Mais je crois que l'esprit, c'est une chose que tu découvres véritablement de l'intérieur.



Qu’avez-vous découvert de plus surprenant ici ?
Tout, je crois bien ! Depuis la langue jusqu'aux matches, absolument tout...



Le plus grand défi pour vous se situait-il sur le plan sportif ?
Les deux... Venir ici, pour moi, signifiait tout changer, de A à Z. Mon mode de vie, parler une autre langue, vivre seul dans un autre pays... Beaucoup de choses allaient changer, et cela me préoccupait réellement. Mais je savais que cela me ferait changer, grandir.



Qu'est-ce qui fut le plus compliqué à gérer ?
Etre loin de ma famille, de mes amis et de mon club que j'aime... Mais au final, ce fut facile grâce aux Argentins présents ici, aux joueurs du Racing et à tous les gens du club qui ont été d'une gentillesse incroyable avec moi.



Votre conception du rugby professionnel a-t-elle évolué depuis votre arrivée au Racing ?
Je pense toujours de la même façon que lorsque j'étais en Argentine. Comme on dit chez moi : « profesional de cabeza, y amateo de bolsillo » (professionnel dans la tête, amateur au niveau du portefeuille). En bref, je joue ici comme si j'étais amateur : avec le cœur. Mais il y a tout plein de petits détails au quotidien qui changent et font toute la particularité du rugby pro. Ce qui change, à mon sens, lorsqu'on est joueur pro, c'est la responsabilité que l'on a, chaque jour. Mais après, j'aime toujours le rugby de la même façon, de tout mon cœur.



Saviez-vous comment le club fonctionnait ? Aviez-vous eu quelques échos via vos compatriotes d'ores et déjà présents dans l'équipe ?
Non, non. Je ne savais rien. En Argentine, on s'entraîne beaucoup, tout au long de la semaine. Mais le week-end, les matches... ce n'est pas le même niveau. Or les matches, c'est ce qui change tout ! Quand tu dois travailler toute la semaine avec l'objectif de disputer une rencontre de haut niveau, c'est ce qui fait toute la différence.



Si vous étiez journaliste, que diriez-vous de la saison de Juan Imhoff ?
Jamais je n'aurais imaginé être ici. C'est une saison très importante pour moi. Mais elle n'est pas terminée. Il est encore difficile pour l'heure de dresser un bilan. Bien souvent, les résultats de fin de saison résument les performances d'un joueur. En tout cas, personnellement, je me sens très bien, suis très heureux, car j'évolue à haut niveau et aux côtés de joueurs de très haut niveau. Je profite énormément de tout ce que je vis ici.



Avez-vous été surpris de vous imposer aussi rapidement ?
Dans cette équipe du Racing, il y a plein de joueurs de haut niveau. Et il n'y a pas de "titulaires". Ce que je veux dire par là, c'est que tu dois t'entraîner dur toute la semaine, tous les jours, afin de gagner ta place pour le match du week-end à venir. Ce n'est jamais gagné. Et ce que tu fais sur le terrain le samedi, c'est le plus important... Car si tu peux gagner ta place à l'entraînement, forcément, si tu réalises de bonnes prestations en matches, ça aide !



Vous qui êtes arrivé en qualité de joker médical vous ne vous attendiez peut-être pas à réaliser une saison aussi tonitruante...
Le Racing avait besoin d'un joueur pour remplacer Benjamin (Fall, blessé, ndlr). J'ai eu la chance de faire de bons matches, et, à l'entraînement, de comprendre rapidement les consignes du staff. Après, quand je joue mal, je ne suis pas dans l'équipe ! Ce n'est absolument pas automatique. Donc je ne me sens pas installé comme titulaire. Il y a beaucoup de joueurs de qualité dans ce groupe, et tu sais que, si tu veux jouer, tu es obligé de travailler. Ça, c'est parfait ! (sourire)



Quel est l'adversaire contre lequel vous avez pris le plus de plaisir à jouer cette saison ?
Tous les matches sont différents. Chaque rencontre est belle, et je vis chacune d'entre elles avec le même plaisir. Certains adversaires sont plus difficiles que d'autres, comme Toulouse, Clermont ou encore Toulon. Mais je pense que le Racing est une équipe Top 6. Après, si tu te qualifies pour les barrages, il n'y a plus que des clubs de haut niveau. Pour moi, le Racing fait partie des meilleurs clubs de France. Alors certes, il est dur pour nous d'affronter le Stade Toulousain ou l'ASM mais je crois que la réciproque est vraie également.



Quelles barrières avez-vous fait tomber ces derniers mois ?
La plus importante : être loin de mon Rosario (sa ville natale, ndlr), de mon Argentine, de mon club de Duendes, de ma famille.



Que dire du rythme du Top 14 ?
Je pense que le Top 14 est un championnat d'un niveau incroyable. Ça va extrêmement vite, c'est dur... J'avoue qu'après un match, en général, jusqu'au mardi suivant, je suis vraiment fatigué !



Dans quel domaine estimez-vous devoir encore progresser à l'heure actuelle ?
Je crois que je dois encore beaucoup progresser, dans tous les secteurs. Mentalement, on peut tout le temps s'améliorer. Mais je pense aussi pouvoir courir plus vite, plaquer mieux, taper mieux. Tous les jours, je dois travailler l'ensemble de ces choses-là.



Diriez-vous que vous êtes perfectionniste, qu'il est difficile pour vous d'être satisfait ?
C'est en effet très difficile pour moi d'être satisfait. Mais je ne dirais pas que je suis perfectionniste. Je suis tout simplement convaincu que l'on peut toujours s'améliorer. Et si j'ai l'intention de vivre du rugby, je dois m'améliorer en permanence.



Considérez-vous 2012 comme une année charnière ?
En 2009, je jouais avec mon club, à Duendes, et j'ai commencé à jouer avec l'équipe nationale. En 2010, j'ai joué de nouveau avec les Pumas. En 2011, j'ai disputé la Vodacom Cup et la Coupe du monde... Je n'ai pas eu le temps de profiter. En trois ans, j'ai déjà tout vécu! J'ai un peu fait les choses à l'envers(sourire).C'est bizarre, mais ce n'est que du positif pour moi.



Comment expliquer le fait que vous vous soyez si bien intégré au Racing ? Vous donnez l'impression d'avoir toujours fait partie de ce groupe...
Cette équipe est pleine de bons joueurs. Or pour moi, un bon joueur de rugby, c'est avant tout une bonne personne. Je pense que c'est la raison pour laquelle j'ai été intégré aussi vite. Les "stars" de l'équipe m'ont traité comme n'importe quel autre joueur de l'histoire du Racing, d'égal à égal. C'est ce qui m'a fait me sentir bien. Et je parle beaucoup avec tout le monde, c'est peut-être aussi ce qui m'a permis d'apprendre le français (et de m'intégrer) très rapidement !



Justement, côtoyer tous ces grands noms : était-ce pour vous une source de motivation ou de pression ?
C'est un plaisir pour moi ! Tout le temps, tous les jours, à chaque entraînement, j'apprends énormément à leurs côtés. C'est incroyable. Lorsque je rentrerai en Argentine cet été, j'essayerai de donner à mon club tout ce que j'ai pu apprendre ici.



Vos nouveaux coéquipiers vous ont-ils affublé d'un surnom ?
Ils m'appellent Juan, José, Coco... Enfin Coco, c'est le surnom que me donnait Juan (Hernandez). Mais finalement, il m'appelle Coquito (petit Coco), et moi je l'appelle Coco : lui c'est le grand, moi le petit ! (rires)



Quelle est l'habitude la plus française que vous ayez prise ?
En arrivant, je ne buvais pas de café. Maintenant, si.Mon look également. Avant, j'étais très sportswear. Maintenant, je fais un peu plus attention(sourire).



Vous êtes très talentueux sur le terrain. Dans quel domaine ne l'êtes-vous absolument pas ?
Il y a beaucoup de choses que je fais mal. Si tu m'écoutes chanter, jouer de la guitare, ou si tu me vois danser, c'est une catastrophe. J'aime mettre l'ambiance, mais (rires)... Quant à la cuisine... aie aie aie.



Quelle enceinte du Top 14 vous a le plus impressionné ?
Je dirais Mayol (Toulon). Aimé Giral (Perpignan) également. Mais tous les stades sont pleins, et comme les supporters font beaucoup de bruit, ça donne une ambiance incroyable !



Que souhaitiez-vous apporter au Racing et que pensez-vous avoir, au final, donné à cette équipe ces six derniers mois ?
A partir du moment où je fais partie d'une équipe, je lui donne absolument tout. Je l'aide, de quelque façon que ce soit, c'est vraiment important. Si l'équipe a besoin d'un mec qui porte les bouteilles d'eau, je porte l'eau. Si elle a besoin d'un mec qui met la musique, je mets la musique. Je donne tout ce que j'ai. Mais comme je le disais, j'ai aimé toutes les équipes dont j'ai défendu les couleurs. Lorsque je joue pour un club, je le fais de tout mon cœur. C'est peut-être pour ça que ça se passe bien avec les supporters (sourire).



Comment vivez-vous votre soudaine médiatisation ?
Bien ! (sourire) Le rugby est très connu en France, et il est important que, d'une part, les joueurs jouent, et que, d'autre part, que les journalistes suivent la saison. S'il n'y a plus de journalistes, plus d'articles, il n'y a pas de rugby ! Et les échanges avec les médias, c'est le moment où tu peux exprimer par le biais des mots ce que tu vis sur le terrain. Je trouve que c'est important.
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dorgda
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Re: Juan IMHOFF

Message par dorgda » 03 mai 2012, 12:50

La suite
Imhoff: "L’Argentine va se frotter aux plus grands" (2/2)


C’est l’une des révélations de la saison au Racing. Juan Imhoff a accepté en exclusivité pour Rugbynews de se livrer longuement. Après un éclairage sur sa vision du rugby français, son intégration au sein du Racing, ses espoirs pour cette fin de saison, il décrypte, dans cette deuxième partie, sa vie avec les Pumas.

Pouvez-vous comparer le plaisir que vous prenez ici aujourd'hui et celui que vous preniez sur les terrains en Argentine ?
Mes amis, ma famille, me disent tous la même chose : « Pour nous, c'est important que tu joues au Racing. Si tu es heureux là-bas, nous sommes heureux pour toi ». Ça m'a obligé à m'appliquer : si ma famille vient me voir jouer, je serai fier de défendre le maillot du Racing dont les couleurs sont les mêmes que celles de l'Argentine(sourire).

Si, il y a trois ans (date de sa première cape le 20 mai 2009 face au Chili, ndlr), on vous avait dit que vous vivriez tout ça...
J'aurais dit : « tu blagues, non ? » (rires) ! Entre ma vie il y a trois-quatre ans et ma vie actuelle, la seule similitude, c'est que j'aime le rugby tout autant. Mais honnêtement, jamais je n'aurais pu imaginer venir ici, vivre tout ça ! Une chose est sûre, je profite du rugby, et ce, quel que soit le contexte dans lequel je joue : que ce soit avec mes neveux, avec mon club de Duendes, avec les Pumas ou avec le Racing.

Comment vos parents ont-ils vécu l'éloignement ?
Pour ma mère, c'est difficile... Elle vit pour nous (ses enfants) ! Mes parents sont actuellement à Paris, ils sont venus me rendre visite. Lorsque je me lève à 7 h du matin, ma mère se lève en même temps. J'ai beau lui dire « arrête maman ! », rien à faire ! C'est fou... Après, même si c'est difficile pour elle, elle a compris ma décision, mon envie de jouer ici. Et elle est heureuse que je profite de cette expérience. Avec mes frères et sœurs (trois frères et deux sœurs, Juan est l'avant-dernier de la fratrie, ndlr), nous sommes aussi très proches. Quand l'un d'entre nous part, forcément, ceux qui restent ne sont pas contents... Mais ils se réjouissent tout autant que mes parents pour moi.

Existe-t-il un gène du rugby dans la famille Imhoff ?*
Lorsque mon père (José Luis Imhoff, lui-même ancien Puma, ancien entraîneur de l'équipe d'Argentine et actuel entraîneur des jeunes Argentins de Rosario, ndlr) parle, je suis tout ouïe.

Quand avez-vous touché vos premiers ballons ?
Dans le ventre de ma mère je pense (sourire)... Elle me dit tout le temps: «dès ma grossesse je savais que tu butterais du pied gauche », parce qu'apparemment je lui donnais des coups de pied alors même que j'étais encore dans son ventre. Après, j'écris de la main droite, mais je tape du pied gauche. C'est mon père qui a tenu à ce que je m'entraîne du pied gauche, du pied gauche et encore du pied gauche... Résultat : je tape aujourd'hui du pied gauche (sourire).

Quels sont les éléments qui vous ont finalement décidé à rester sous les couleurs ciel et blanche ? Votre famille vous a-t-elle aidé à prendre votre décision ?
En premier lieu, j'ai envie de jouer pour le Racing. Je me sens bien à Paris, et je me sens bien dans ce club. Autre chose importante : le fait que Juan (Hernandez) reste. Nous avons beaucoup parlé. Idem avec Alvaro (Galindo). On avait envie qu'il reste avec nous. C'était important pour moi. Enfin, le fait que l'entraîneur des ¾ parle espagnol, pour moi, c'est génial !

Quel a été le moment le plus fort- émotionnellement parlant- depuis vos débuts ?
Tous sont différents, je pense. Mes débuts avec mon club à Duendes restent quelque chose de très important pour moi. Après, j'ai joué avec l'équipe provinciale, puis avec l'équipe nationale. Disputer le Mondial a forcément été quelque chose de très fort, qu'il s'agisse du premier match ou de celui contre les Blacks. Pour moi, c'est important de garder tous ces moments en tête. Lorsque j'arrêterai ma carrière, je devrai transmettre tout ça à mon enfant.

Considérez-vous cette expérience européenne comme une prise de risque ou, à l'inverse, comme un tremplin, une formidable vitrine à l'approche du 4 Nations ?
Sans hésitation : une super vitrine. Ce n'est pas un risque. C'est un plus à partir du moment où il s'agit d'une expérience qui me fait grandir. C'est positif tant pour moi que dans l'optique du 4 Nations... même si je pense qu'il est mieux que les joueurs argentins jouent le Super Rugby (car il s'agit du même rugby que celui qui se joue sur le 4 Nations).

Agustin Pichot déclarait récemment dans une interview accordée à nos confrères duMidi Olympiqueque, d'après lui, seuls 5% des joueurs argentins actuellement présents en Europe le seraient toujours d'ici deux ou trois saisons, et que la majorité rentrerait au pays. Quel est votre avis sur la question ?
Je suis d'accord avec lui. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai signé deux ans ici. J'aimerais suivre le calendrier des Pumas. Si je ne peux pas jouer avec les Pumas, pourquoi suis-je là ? C'est dommage...

Etes-vous pressé, anxieux à mesure que la compétition approche ?
Oui, très ! Quand je veux quelque chose, j'ai beaucoup de mal à patienter (sourire)... Jouer le 4 Nations, c'est un rêve. Certes, ce sera très dur. Nous en sommes conscients. L'argentine va se frotter aux trois plus grandes nations du rugby. Mais c'est incroyable, c'est un très beau défi.

Agustin Pichot représente désormais l'Argentine auprès de l'IRB. Cela coule-t-il de source ?
C'est parfait que ce soit lui. Agustin est LA personne qui, aujourd'hui, peut faire entendre la voix de l'Argentine au niveau mondial.

Est-ce celui qui a le plus de poids face aux instances dirigeantes de ce sport ?
Oui. Ses paroles sont très importantes. Il a fait beaucoup pour l'Argentine, et on sait tout ce qu'il a accompli pour l'équipe nationale.

Quelle a été l'importance des autres Pumas pour votre intégration ?
Énorme... Je parle là des joueurs du Racing, mais également des autres : Gonzalo Tiesi, Rodrigo Roncero, Felipe Contepomi, Mario Ledesma... Tous les Argentins du Top 14 que j'ai eu l'occasion de rencontrer ont été très gentils et m'ont réellement aidé à m'intégrer.

La relève du rugby argentin semble assurée. Le lien entre les différentes générations de Pumas est-il si fort qu'il y paraît ?
S'il y a des choses communes à toutes les générations, il y a toujours des petits changements. Par exemple nous faisons davantage de musculation, nous prenons des protéines. Ça change. Quoi qu'il en soit, il est très important pour nous d'échanger avec nos aînés. Chaque fois que je parlais avec Rodrigo (Roncero), j'aurais aimé enregistrer tout ce qu'il me disait ! (sourire). Pour nous, Argentins, ces joueurs sont des héros...

Dans la grande famille du rugby installée dans l'hexagone, quelle est la répartition des rôles ? Comment s'organise la communauté argentine résidant en France ?
Tout dépend de ce que l'on fait. Mais il n'y pas de "leader" en particulier. Quand tu veux faire quelque chose, tu appelles, et il y en a toujours un motivé (sourire). Dernièrement par exemple, je suis allé au concert de David Guetta avec Juan Pablo Orlandi et Martin Rodriguez Gurruchaga.

Il est important de vous retrouver, de rester soudés ?
Oui ! Que ce soit pour des concerts, des dîners, pour se balader ou quoi, on fait tout le temps des choses tous ensemble. Je suis toujours avec Juan Pi (Juan Pablo Orlandi, ndlr). Tou-jours !(rires).Quand on joue à l'extérieur et qu'il y a d'autres Argentins, on reste toujours ensemble. On a un petit groupe qui joue à Playstation, et discute beaucoup...

Qui gagne ?
Pas moi. Tiens, c'est une autre chose à rajouter sur la liste des choses pour lesquelles je ne suis pas doué ! (rires)

Quel est votre petit coin d'Argentine à Paris ?
Un restaurant, à Saint Germain (rue Cardinal Lemoine), où l'on va souvent : « La cueva del diablo ».

Enfin, avez-vous trouvé à Paris un asado aussi bon que chez vous ?
Non (sourire)... Mais la dernière fois on en a fait un chez Alvaro (Galindo), qui avait acheté de la viande argentine. C'était tout simplement incroyable... Ça, c'était un bel asado ! (sourire)

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Re: Juan IMHOFF

Message par grandpoulpe » 03 mai 2012, 14:20

Un peu gentil bisounours dans ses réponses mais très sympa ce Juan !

Je deviens de plus en plus fan :)
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Re: Juan IMHOFF

Message par grandpoulpe » 03 mai 2012, 16:03

Au moins deux ans ;)
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Re: Juan IMHOFF

Message par psy78 » 09 juil. 2012, 14:58


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Re: Juan IMHOFF

Message par grandpoulpe » 09 juil. 2012, 15:19

Merci psy78, cette video donne TRES envie de vite le revoir !!!
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Re: Juan IMHOFF

Message par psy78 » 09 juil. 2012, 15:29

c'est ce que je me suis dit en la voyant !!! j'ai l'impression que ça fait 6 mois que je n'ai pas vu un match de rugby !!! je suis en manque , il me faut ma doooossssseeeeeeeee :o

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Re: Juan IMHOFF

Message par Budapest85 » 17 avr. 2013, 15:56

DANS 20 MINUTES

Racing-Métro: Juan Imhoff raconte sa vie à l'aile
Créé le 17/04/2013 à 13h36 -- Mis à jour le 17/04/2013 à 13h39

RUGBY – L'ailier francilien est un des meilleurs finisseurs du Top 14...
Port altier, course racée, presque trop pure pour être vraie: Juan Imhoff, s’il ne marque pas beaucoup (deux essais cette saison), est de loin l’ailier le plus classy du Top 14 ballon en main. L’Argentin, entre deux séances de penalty avec ses compatriotes du Racing-Métro au centre d’entraînement du Plessis-Robinson, a accepté de livrer les secrets de son poste pour 20 minutes, avant le derby face au Stade Français dimanche.

Sa vocation

Ce n’en est pas vraiment une en fait. Petit, j’ai toujours alterné entre l’ouverture et le poste d’arrière. Je n’ai jamais pensé me fixer à l’aile, j’étais là où on touchait la balle. C’est mon entraîneur en club qui a décidé de me mettre à l’aile quand j’ai vraiment démarré ma carrière. Je connaissais mieux le jeu donc je savais quand intervenir. Pouvoir sortir de mon pré carré, ça m’a plu. Quand on regarde les Coupes du monde, a chaque fois celui qui a été élu meilleur joueur du tournoi était un ailier, ça m’a donné envie. Ce que j’adore dans ce poste, c’est qu’à un moment tu peux prendre une décision qui va changer le cours d’une action et celui du match. Et puis on ne me plaque pas trop durement, ce n’est pas plus mal (rires)!

Ses modèles

J’en ai beaucoup. Le premier, comme beaucoup d’Argentins, cela a été Agulla (ancien joueur d’Agen, ndlr). J’apprécie aussi Dominici. Pour moi c’était le modèle typique de l’ailier, qui te donnait l’impression que quelque chose allait se passer dès qu’il touchait le ballon. Mais je continue à apprendre beaucoup de tous les ailiers du Top 14. La roublardise de Sivivatu, le sens de la finition de Clerc, la confiance en lui de Connor…Celui-là il n’est pas très physique, mais il a un état d’esprit incroyable. Il veut participer à toutes les actions et il essaie toujours d’avancer. Après il y a Nalaga, mais lui il est tellement puissant et rapide en même temps. Je l’admire plus qu’autre chose et je n’aime vraiment pas à avoir à le marquer.

Son rôle dans le Top 14

En France tu touches moins de ballons, surtout en hiver avec le froid et la pluie, il y a moins de volume de jeu et les intentions baissent d’un coup. Alors j’ai appris à développer mon jeu pour être utile. J’ai progressé physiquement surtout, et je ne rechigne pas à jouer au pied. Evidemment, quand tu as touché trois ballons et que tu dois en dégager deux ça fait mal mais des fois il faut bien inverser la pression. Dans le Top 14, les ailiers sont vraiment des joueurs complets, qui n’ont pas que la vitesse. Ils ont un bon jeu au pied, de bonnes mains, de l’expérience dans le placement. Je progresse énormément.

Sa marque personnelle

C’est vrai que j’ai la réputation d’être un joueur élégant sur le terrain. Mais franchement, c’est quelque chose de naturel, je ne pense pas à me redresser avant de marquer un essai ou de faire un crochet. Mon père m’a appris très jeune à travailler mes débordements, changer l’allonge de ma course en fonction de l’adversaire, puis ensuite, regarder ses pieds avant de choisir un côté. Quand j’ai la balle en main je veux avancer; mais il faut savoir rapidement si c’est une action à conclure ou une action à mettre sur les rails. Ca se décide en une seconde. Pour cette raison, j’aimerais bien jouer dans l’hémisphère sud un jour. Il y a plus de courses, plus de volume de jeu, cela correspondrait encore mieux à mes qualités.

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Re: Juan IMHOFF

Message par Budapest85 » 30 sept. 2013, 14:19

Est-ce quelqu'un a une idée de la date de retour d'Imhoff et Hernandez?

On a besoin d'un joueur comme Ihmoff.
J'aimerais bien le voir sur le terrain contre le Stade Français.

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