« Il ne faut pas s’interdire de rêver »
Publié : 19 avr. 2010, 18:33
« Il ne faut pas s’interdire de rêver »
dans le Parisien d'aujourd'hui
JACKY LORENZETTI président du Racing-Métro
Hier matin dès 7 heures, en découvrant les titres de la presse, Jacky Lorenzetti a fini par réaliser que son club était de retour
dans la cour des grands. La veille au soir, la victoire contre Biarritz (29-22) a offert au Racing-Métro un match de barrage (le 7 ou 8 mai) pour tenter d’accéder aux demi-finales du Top 14. Le président, fier et ambitieux, livre ses vérités.
Avez-vous craint d’échouer sur le fil pour l’accession à la phase finale ?
JACKY LORENZETTI. Quand on a été menés 14-0, je me suis dit : « Ça va être chaud. » J’ai eu peur de revivre le cauchemar de la finale de Pro D2 perdue contre Mont-de-Marsan (32-23), en 2008. Mais le Racing, c’est un diesel. A la mi-temps, après la pénalité deWisniewski, j’ai lu dans le regard des Biarrots qu’ils commençaient à douter.
Vous voilà parmi les six meilleurs clubs français…
C’est une énorme consécration. Un peu plus rapide que prévu. Sans vouloir manier la langue de bois, cette saison, on visait lemaintien. On était là pour voir. Entre la Pro D2 et le Top 14, il y a un monde. Grâce à Pierre Berbizier (NDLR : le manageur), à son frère Philippe (NDLR : qui a intégré le staff) et à l’apport de nos têtes de gondole Chabal, Nallet et Steyn, la mayonnaise a pris, même si on a vécu des périodes délicates.
Avez-vous eu peur de faire l’ascenseur ?
On n’a jamais tremblé. Avec Pierre (Berbizier), on est dans le dur depuis des années.On a grimpé les marches lentement en nous structurant. Notre équipe a de la valeur.Cela aurait été injuste que l’on redescende. Même quand, nous, on a été avant derniers, on ne s’est pas découragés. On savait que ça allait venir. On est une équipe de combattants. Mètre après mètre, on met les barbelés et on fonce.
Sixième, ce n’est sûrement pas une finalité ?
Déjà, la Coupe d’Europe est acquise. Au niveau budgétaire, ce n’est pas neutre. Si, en plus, on peut accrocher le titre, on ne va pas s’en priver. On n’a pas de pression, on a tous faim. Il ne faut pas s’interdire de rêver. On a les crocs.
Qui aimeriez-vous affronter pour le barrage du 7 ou 8 mai ?
Je n’ai pas de préférence. Je pense que ce sera Clermont. On a failli gagner à l’aller chez eux.On lesabattus au retour. Pour nous, ce n’est que du plaisir.
Quelle est votre plus grande fierté ?
Le soutien de notre public, qui revient, qui aime, qui communie. C’est aussi beau qu’un titre. Samedi, ils étaient 14 000. Sur les pénalités adverses, silence total. Quand Biarritz marque, tout le stade applaudit. C’est merveilleux.
Au moment où le Racing grimpe vers les sommets, le Stade Français dégringole. Quel regard jetez-vous sur ce changement de décor ?
Même si l’on ne fonctionne pas pareil, je suis désolé pour Max Guazzini (NDLR : le président du Stade Français). J’ai beaucoup d’admiration pour ce qu’il a fait. Je suis sûr qu’il va se redresser. On a besoin de deux grands clubs au plus haut niveau à Paris. Ne serait-ce que pour avoir des derbys qui déchaînent les passions en région parisienne.
Le budget du club va-t-il augmenter ?
Sans doute de 1 Meuros. Il sera de l’ordre de 17 ou 18Meuros. Avec huit arrivées (NDLR : dont Hernandez, Fall, Durand et Brugnaut), notre recrutement est bouclé.
Où jouerez-vous à domicile l’an prochain ?
A Colombes. Mais on va essayer d’aller au Stade de France et au Parc des Princes. On est en piste pour avoir la concession du Parc.
Quelles seront vos ambitions en Coupe d’Europe ?
LaHCup, c’est une autre cour. Sportivement, au niveau de la performance, ça va nous faire grandir. Ce sera un facteur de croissance. On va croquer dedans avec enthousiasme. Un jour, on la gagnera.
Comment voyez-vous le derby samedi à Charléty ?
On est qualifiés, on va gérer. On sera respectueux de l’adversaire. Mais ça va manquer un peu de sel.
PROPOS RECUEILLIS PAR BERTRAND BOURGEAULT
dans le Parisien d'aujourd'hui
JACKY LORENZETTI président du Racing-Métro
Hier matin dès 7 heures, en découvrant les titres de la presse, Jacky Lorenzetti a fini par réaliser que son club était de retour
dans la cour des grands. La veille au soir, la victoire contre Biarritz (29-22) a offert au Racing-Métro un match de barrage (le 7 ou 8 mai) pour tenter d’accéder aux demi-finales du Top 14. Le président, fier et ambitieux, livre ses vérités.
Avez-vous craint d’échouer sur le fil pour l’accession à la phase finale ?
JACKY LORENZETTI. Quand on a été menés 14-0, je me suis dit : « Ça va être chaud. » J’ai eu peur de revivre le cauchemar de la finale de Pro D2 perdue contre Mont-de-Marsan (32-23), en 2008. Mais le Racing, c’est un diesel. A la mi-temps, après la pénalité deWisniewski, j’ai lu dans le regard des Biarrots qu’ils commençaient à douter.
Vous voilà parmi les six meilleurs clubs français…
C’est une énorme consécration. Un peu plus rapide que prévu. Sans vouloir manier la langue de bois, cette saison, on visait lemaintien. On était là pour voir. Entre la Pro D2 et le Top 14, il y a un monde. Grâce à Pierre Berbizier (NDLR : le manageur), à son frère Philippe (NDLR : qui a intégré le staff) et à l’apport de nos têtes de gondole Chabal, Nallet et Steyn, la mayonnaise a pris, même si on a vécu des périodes délicates.
Avez-vous eu peur de faire l’ascenseur ?
On n’a jamais tremblé. Avec Pierre (Berbizier), on est dans le dur depuis des années.On a grimpé les marches lentement en nous structurant. Notre équipe a de la valeur.Cela aurait été injuste que l’on redescende. Même quand, nous, on a été avant derniers, on ne s’est pas découragés. On savait que ça allait venir. On est une équipe de combattants. Mètre après mètre, on met les barbelés et on fonce.
Sixième, ce n’est sûrement pas une finalité ?
Déjà, la Coupe d’Europe est acquise. Au niveau budgétaire, ce n’est pas neutre. Si, en plus, on peut accrocher le titre, on ne va pas s’en priver. On n’a pas de pression, on a tous faim. Il ne faut pas s’interdire de rêver. On a les crocs.
Qui aimeriez-vous affronter pour le barrage du 7 ou 8 mai ?
Je n’ai pas de préférence. Je pense que ce sera Clermont. On a failli gagner à l’aller chez eux.On lesabattus au retour. Pour nous, ce n’est que du plaisir.
Quelle est votre plus grande fierté ?
Le soutien de notre public, qui revient, qui aime, qui communie. C’est aussi beau qu’un titre. Samedi, ils étaient 14 000. Sur les pénalités adverses, silence total. Quand Biarritz marque, tout le stade applaudit. C’est merveilleux.
Au moment où le Racing grimpe vers les sommets, le Stade Français dégringole. Quel regard jetez-vous sur ce changement de décor ?
Même si l’on ne fonctionne pas pareil, je suis désolé pour Max Guazzini (NDLR : le président du Stade Français). J’ai beaucoup d’admiration pour ce qu’il a fait. Je suis sûr qu’il va se redresser. On a besoin de deux grands clubs au plus haut niveau à Paris. Ne serait-ce que pour avoir des derbys qui déchaînent les passions en région parisienne.
Le budget du club va-t-il augmenter ?
Sans doute de 1 Meuros. Il sera de l’ordre de 17 ou 18Meuros. Avec huit arrivées (NDLR : dont Hernandez, Fall, Durand et Brugnaut), notre recrutement est bouclé.
Où jouerez-vous à domicile l’an prochain ?
A Colombes. Mais on va essayer d’aller au Stade de France et au Parc des Princes. On est en piste pour avoir la concession du Parc.
Quelles seront vos ambitions en Coupe d’Europe ?
LaHCup, c’est une autre cour. Sportivement, au niveau de la performance, ça va nous faire grandir. Ce sera un facteur de croissance. On va croquer dedans avec enthousiasme. Un jour, on la gagnera.
Comment voyez-vous le derby samedi à Charléty ?
On est qualifiés, on va gérer. On sera respectueux de l’adversaire. Mais ça va manquer un peu de sel.
PROPOS RECUEILLIS PAR BERTRAND BOURGEAULT